Découverte du travail de Alex Webb lors de l’exposition « The suffering of light » au Botanique. Je suis impressionné par son sens de la couleur et de la composition … sans trop s’inquiéter de la qualité technique de la photo (bruit, piqué, …). Le plus étonnant pour moi est sa capacité à nous proposer des images complexes, voir un peu encombrées, mais pour lesquelles l’oeil fini toujours par trouver le point d’attention.
L’article de Eric Kim « 10 Things Alex Webb Can Teach You About Street Photography » est certainement une base intéressante pour comprendre son travail.
Quelques images prisent lors de l’exposition « The suffering of light » au Botanique :
ALEX WEBB. THE SUFFERING OF LIGHT
Avec l’exposition Suffering of Light, Alex Webb, véritable virtuose de la photographie couleur, pose un regard rétrospectif sur l’ensemble de son parcours.
Durant trente années, ce photographe de l’agence Magnum a livré un travail à la fois percutant et subtil, dominé par une véritable obsession de la couleur.
Tout commence dans les années 1970 alors qu’il sillonne l’île d’Haïti et le Mexique. Il réalise en effet que le noir et blanc ne lui permet pas de saisir l’effervescence et la vie qui se déroule devant son objectif. D’abord réticent parce qu’il l’associe à des fins commerciales, il se résout finalement à utiliser la couleur et ses travaux acquièrent alors la charge émotionnelle et la puissance qui les caractérisent.
La sensualité picturale et la structure complexe de ses images fondent l’écriture photographique d’Alex Webb, avec laquelle il immortalise des scènes de vie dans le monde entier. Ses voyages le mènent en particulier en Amérique Latine et dans les Caraïbes, mais aussi aux Etats-Unis, en Afrique et en Inde.
En filigrane de tous ses reportages, se dessine une préoccupation toute particulière pour les lieux où cohabitent des cultures et des identités différentes voire antagonistes, des lieux où très souvent la culture occidentale s’est immiscée dans celles indigènes, donnant ainsi naissance à d’improbables métissages.
Dans cette veine, l’exposition propose d’explorer plus profondément deux travaux majeurs du photographe.
Crossings tout d’abord, est le résultat d’un reportage de longue haleine sur la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, initié dans les années 1970. Témoignages des risques des tentatives de traversées clandestines et des conditions souvent misérables du côté mexicain, ses clichés questionnent les liens naturels qui existent entre les deux populations séparées par le dessin de la frontière.
Ensuite, avec Istanbul : City of a Hundred Names, Alex Webb se concentre sur les frontières multiples, palpables ou non, présentes dans la métropole turque. Ses photographies révèlent une ville de contrastes, à la croisée entre l’Orient et l’Occident, l’Ancien et le Moderne, le religieux et le séculier. A travers l’objectif du photographe, Istanbul, forte de ses différences et de ses contradictions, fascine et invite à sa découverte.
Cette exposition est organisée dans le cadre de la Biennale «Summer of Photography».
Alex Webb (1952, vit et travaille à New York). Il est membre de l’agence Magnum Photos depuis 1976. Reconnu et acclamé par la critique, il a collaboré avec de nombreuses revues telles que notamment pour New York Time Magazine, Life, National Geographic ou Geo. Son travail a été récompensé par plusieurs prix, dont le Leica Medal of Excellence, en 2000 et le Lucca Foto Festival Award en 2008 et a également donné naissance à de nombreuses publications, telles que Crossings (2003), Istanbul : City of a Hundred Names (2008), The Suffering of Light (2011). Il a aussi été largement exposé aux Etats-Unis et dans le monde entier et ses travaux sont représentés dans plusieurs collections, telles que celles du Metropolitan Museum of Art, de New York, et le Museum of Fine Arts Boston.
Source : http://botanique.be/fr/alex-webb-suffering-light-fr
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